Bon je me suis lancé dans un « incontournable » de notre époque. J’ai ouï dire à droite à gauche toutes sortes de choses. Les livres sont plus complets. Il manque des personnages. Les descriptions sont meilleures dans les livres. Bref autant se faire une idée par soi-même 😁
Eh bien ! Pour en avoir déjà terminé 2 sur les 7, je suis assez partagé sur… Harry Potter. Bon globalement l’histoire est plutôt bien reportée à l’écran, à deux trois détails près et je comprends en effet combien les fans des livres ont pu être enthousiasmés par les films qui sont une magnifique transposition pour ne pas dire extrapolation des romans.
Car restons honnêtes. C’est un roman jeunesse. Vocabulaire simple. Descriptions basiques. On voit les choses avec des yeux d’enfants en somme. Mais la découverte des lieux aurait pu être beaucoup plus pointue sans tomber dans l’élitisme. Cela dit pour le public visé, c’est déjà abouti. En outre à partir du second épisode le style s’améliore nettement.
Mais là où cette histoire est bien fichue, c’est dans son exploitation du « fusil de Tchekov ». En gros si un détail est avancé, son utilité se vérifie au cours de l’aventure, parfois plusieurs livres plus loin. Par exemple la petite araignée dans la chaussette sous le placard dans lequel Harry grandit justifie dans le second livre le fait qu’il trouve le courage de parler à Aragog alors que tout autre enfant, même sorcier, et même des adultes se seraient littéralement faits dessus 😅.
Ce sens du détail, cette mécanique de précision voilà de quoi justifier le succès de cette oeuvre. L’autre aspect intelligemment exploité, c’est la scolarité. Le livre se déroule tout le long d’une année scolaire, avec des repères calendaires et des habitudes de vie qui favorisent l’identification. Et au même titre que le style progresse et la noirceur prend le pas sur la presque légèreté du départ, les lecteurs grandissent avec les personnages du livre.
Enfin les clins d’oeil aux fans de la série sont nombreux, notamment la nervosité de Quirell reprise par Ginnie qui donne un sentiment de déjà vu à Harry, glissé comme ça l’air de rien, c’est du velours.
Je m’attaque au troisième épisode, mon préféré parmi les films. On verra si les chemins restent parallèles ou si la lecture tranche avec la série de films…