Scène coupée 8 : L’origine de la galaxie d’Aloris

Une vieille légende lhimaine raconte ainsi l’origine de la forme actuelle de l’Univers.

Un groupe de petites filles jouait aux billes tandis que les garçons leur tournaient autour, intrigués, mais sans jamais les déranger. La plus grande s’appelait Gaïa. Si elle possédait toutes les billes, elle les partageait de bon gré avec ses copines. Elle gardait cependant les garçons à distance, suspicieuse quant à leurs intentions. Ceux-ci étaient beaucoup trop dissipés et leurs jeux bien plus brutaux. Or les billes de Gaïa étaient délicates et devaient être manipulées avec soin. Tout le monde parmi ses amies respectait son avis et ses précautions furent longtemps respectées. Cependant la curiosité poussait toujours Aloris à regarder vers le groupe des garçons. Un d’entre eux en particulier attirait son attention. Elle le trouvait différent sans s’expliquer pourquoi. Lui aussi la regardait avec intérêt.

Photo de Bruno Scramgnon sur Pexels.com

Gaïa gardait un œil sur eux, consciente de la menace. Elle ne put toutefois empêcher ces deux-là de se rapprocher subrepticement. Aloris finit par apprendre le prénom du garçon de la bouche de celui-ci. Ybériss n’était pas fasciné comme les autres par les quelques billes qu’elle faisait rouler entre ses doigts. Il semblait davantage intéressé par Aloris elle-même, ce qui toucha particulièrement cette dernière. Malgré la désapprobation silencieuse de Gaïa, les deux enfants se mirent à parler ensemble, à rire des mêmes choses, puis à s’isoler complètement du reste du groupe. Leurs billes, car ils avaient fini par partager l’essentiel de leurs biens, se mirent à prendre de nouvelles couleurs entre leurs mains jointes. Leur imaginaire d’enfants offrit le terreau nécessaire à leur transcendance et de leur lien naquirent plusieurs galaxies.

Photo de Alesia Kozik sur Pexels.com

Attentifs à ce changement, le reste des enfants souhaita reproduire le même résultat. Dépossédée de son jeu comme de ses amies, Gaïa se retrouva bientôt toute seule, témoin impuissante de la mutation de ses billes en une multitude de systèmes solaires. Les différentes galaxies recèleraient de planètes aux tailles et aux formes de vies variées, comme autant d’agates aux filaments polychromes. Celle d’Aloris et d’Ybériss donnerait naissance à deux planètes indigo et quatre du même bleu que la Terre d’où je vous conte aujourd’hui cette histoire. Ybériss et Aloris avaient tout pour être heureux. Seule ombre au tableau, une menace indicible pesant sur leur création. Gaïa leur tenait-elle rigueur d’avoir brisé l’équilibre qu’elle avait instauré et maintenu si longtemps. Aloris n’avait pas oublié qu’un jour son ancienne amie avait évoqué l’origine de ses billes.

Photo de Tina Nord sur Pexels.com

Gaïa détenait un pouvoir immense capable de séparer parfaitement le matériel du spirituel et ramener toute forme de vie, de la plus simple à la plus développée, sous cette forme blanchâtre amorphe, lézardée de rais de couleurs. Elle appelait cela le Néléa. Elle avait aussi parlé d’un pouvoir contraire, issu des billes elles-mêmes, capable de contrer cette catastrophe, l’Annaïl. Seul un maître absolu de toutes les facettes du pouvoir de la matière blanche pourrait cependant accéder à celui-ci et protéger efficacement la forme actuelle de l’Univers. On nommerait celui-ci Aliandra, le Fondamental. Ybériss, désireux de protéger ses planètes de ce triste sort, choisit sur chacune d’elle une forme de vie supérieure qu’il consacra à la recherche du secret de la matière blanche. Aloris offrit à chacun une larme de cette source de vie originelle pour qu’ils accèdent aux pouvoirs de Gaïa par leurs propres moyens. Ces différents élus s’appelleraient Alianderis, ou Harmoniques.

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Et quelques temps plus tard… la quête d’Aliandra donnerait ce livre :

Laisser un commentaire